lundi 10 septembre 2012

À 41 ans, Christophe Monange a monté son entreprise de plomberie


L’entreprise Idéal Standard et les salariés licenciés ont tourné la page

Le travail consiste à l’entreposage, à la préparation des commandes
 et à leur expédition.
Économie. Le 12 janvier 2011, Idéal Standard International, leader en solution de salles de bain, annonçait la fermeture de son usine à Dole. 163 personnes ont été licenciées. Un épisode aujourd’hui sur le point de s’achever : les salariés et l’entreprise vont de l’avant, la cellule de reclassement fermera ses portes prochainement. À Idéal Standard de Dole, si l’atelier de production n’existe plus, la plate-forme logistique, elle, fonctionne bel et bien. Des camions chargés de baignoires, de lavabos ou encore de cabines de douche en céramique, arrivent presque à la chaîne au portail. Vingt-cinq sont réceptionnés en moyenne chaque semaine, et une cinquante repart direction les six coins de l’Hexagone. Ainsi, environ trois cents poids-lourds transitent en un seul mois par cette usine emblématique du bassin. « C’était une volonté du groupe, basé à Bruxelles, de garder cette plate-forme dans le Jura. Car la ville de Dole est bien placée, c’est un carrefour », explique Paul Janson, directeur du site. Et cette solution a payé. Depuis septembre, l’activité a progressivement augmenté, si bien que des salariés licenciés début 2011 ont signé à nouveau un contrat à durée indéterminée à la fin de la même année. « Les employés étaient 27 à l’origine, aujourd’hui, ils sont 42. Nous avons, en réalité, ramené du travail de Bulgarie. Quinze emplois supplémentaires ont donc vu le jour sur le site. Toutes ces personnes se sont portées volontaires pour revenir dans l’entreprise ». Leur travail : l’entreposage de produits finis, venant d’autres industries du groupe, la préparation de commandes, et l’expédition vers le client.
Mais cette plate-forme logistique n’occupe pas l’intégralité des locaux de 50 000 m ². Si ces tâches occupent plus de la moitié de l’usine, 30 000 m ² d’espaces couverts sont utilisés, 20 000 m ² restent encore vacants. Là aussi, le groupe a décidé de réagir rapidement. « Cet été, nous avons vidé tout le matériel industriel, et il y a eu aussi une mise aux normes environnementales. Aujourd’hui, nous sommes en capacité de céder ces bâtiments à une nouvelle entreprise. »
Le directeur du site, Paul Janson.

Un cabinet extérieur a été mandaté par Idéal Standard International. Son rôle est de trouver une société, qui crée de l’emploi sur le bassin dolois. « Nous ne voulons pas d’entreprises qui veulent utiliser ces m ² en entrepôt. Il n’en est pas question ! », lance le directeur du site, qui se veut optimiste dans la recherche. Un critère qui pourrait amener un nouveau projet, et revivifier l’emploi. Une décision qui donnerait un nouveau départ au site et écrirait une nouvelle page de l’histoire d’Idéal Standard.