samedi 30 mars 2013

Le spectre d’Ideal-Standard…

Jacob Delafon. Les organisations syndicales (CGT et CFE-CGC) du site de Belvoye reprochent à la direction de n’avoir pas su anticiper la baisse de production à l’origine du chômage partiel.

Les cégétistes, hier dans les locaux syndicaux de l’usine.  Photo Serge Dumont

Cent soixante-dix à 180 salariés de l’usine de produits sanitaires (225 salariés) subiront le chômage partiel sur trois périodes (notre journal du 21 mars). Les élus avaient alerté à plusieurs reprises la direction sur le surstock et les risques potentiels pour l’entreprise. « Nous avons stocké de mars à décembre environ 70 000 pièces. Résultat : 49 jours de chômage partiel programmés » expliquent les syndicats. « Des formations en interne et en externe auraient dû être dispensées » relèvent les syndicats, qui dénoncent depuis plusieurs années le manque de budget en la matière. « Chez Kohler France, c’est le minimum du minimum… ». Rien n’est fait non plus pour faire reconnaître les qualifications et évoluer les rémunérations. « Comment parler de motivation dans un tel climat social ? ». Les syndicats évoquent aussi ce projet d’investissement sur le site (nouveau four, ligne d’émaillage robotisée) : mais l’actionnaire US donnera-t-il son feu vert si l’activité ne redémarre pas rapidement ? Les salariés sont très inquiets, qui ont en mémoire la fermeture du site céramique de Brive en 2010 (170 emplois supprimés) « qui devait améliorer la situation Kohler France ». Des anciens de chez Ideal-Standard ont été repris sur le site. « Tout ça leur rappelle de très mauvais souvenirs… », lâche Jacky Saignez, le secrétaire du CE.

serge.dumont@leprogres.fr