lundi 27 mai 2013

Ideal Standard / 119 emplois déjà validés

ARDENNES. Tenu à une obligation de revitalisation destinée à atténuer les effets du licenciement collectif de 142 salariés, Ideal Standard a aidé à maintenir, créer ou renforcer 119 postes de travail sur le bassin d'emploi.
SOUMIS à un contrat de revitalisation depuis qu'il a abandonné son site revinois, Ideal Standard - par le biais du cabinet Altedia - s'emploie, depuis le 15 septembre 2011 et pour une durée de trois ans, à effacer la dette sociale qu'il a laissée dans les Ardennes avec la suppression de 142 emplois qui a précédé la fermeture de l'entreprise de la Bouverie.
Pour cela et jusqu'au 14 septembre 2014, le groupe américain doit contribuer à reconstruire ou renforcer le même nombre d'emplois.

Au profit de quinze entreprises

Selon les derniers comptages réalisés par les services de l'État (*), 119 emplois pour une enveloppe financière de 359 000 euros ont déjà été validés dans le cadre de cette procédure.
38,5 emplois ont été effectivement créés. Les autres ont été préservés, sauvegardés ou développés (passage, par exemple, d'un CDD en CDI à temps plein ou partiel)
Quinze entreprises en développement ou ayant besoin d'un coup de pouce salvateur ont ou vont être concernées par cette aide à laquelle les entreprises de plus de 1 000 salariés sont contraintes par la loi (1).
Le territoire concerné par ce fonds qui comprenait d'abord les cantons de Revin, Nouzonville, Monthermé, Renwez et Rocroi a été étendu à tout l'arrondissement de Charleville-Mézières.
« Après la période assez conflictuelle qui avait suivi le départ de l'entreprise que mon prédécesseur avait appris par voie de presse, Ideal standard est, par la suite, rentré dans un dialogue plus constructif. Le groupe américain a assumé sa responsabilité sociale et été à la hauteur de ce qu'on attendait de lui. Il a mis les conditions et les moyens pour traiter la question sociale d'une manière convenable », constate le Préfet en faisant le point de la situation.

Une enveloppe globale de 808 000 euros

Pour Pierre N'Gahane qui avait repris ce dossier deux semaines après son arrivée dans les Ardennes, la structure d'accompagnement et de reclassement choisie par Ideal Standard a rendu une copie « assez intéressante et correcte ».

« Il y a eu un effet de levier incontestable. Et même si on peut encore regretter que le groupe n'ait pas, durant une décennie, prodigué les efforts nécessaires pour rester sur le site, le nouvel objectif qui lui est assigné sera réalisé d'ici seize mois. »
À la lecture du tableau récapitulatif publié ci-dessous (2), les observateurs locaux regretteront toutefois que Revin ne s'y retrouve pas.
Le représentant de l'État a sa réponse. « Outre cette convention de revitalisation dans laquelle il va engager 808 320 euros, Ideal Standard s'est aussi engagé à assurer la dépollution et le désamiantage du site industriel abandonné. Et une fois ce chantier, encore en cours, achevé, toute cette réserve foncière (près de 4 hectares), sera cédé pour l'euro symbolique à la ville qui pourra ainsi, à partir de 2014, opérer sa reconversion et sa réindustrialisation en accueillant des investisseurs. »
Confronté depuis longtemps à un récurrent manque de terrains « intra-muros », Revin et par ricochet la communauté de communes « Ardenne Rives de Meuse », aura donc là l'opportunité de combler cette carence. Un moindre mal…

(1) Dans les Ardennes, quatre autres fonds du même type sont recensés. Ils concernent Nexans à Fumay, Delphi à Donchery, PSA à Charleville-Mézières et le fonds départemental mutualisé.
(2) Hormis le fait qu'aucune entreprise revinoise a profité du dispositif, Philippe Brun, avocat des ex-salariés d'Ideal Standard estime que, seulement, 22 de ceux-ci ont retrouvé un emploi en CDI. Alors que trois autres ont créé leur entreprise.

Pascal REMY



Voici la liste des projets qui ont déjà été validés :
Les Fonderies Nicolas à Nouzonvile : 36 emplois pour une aide de 108 000 euros. Usines du Paquis à Nouzonville : 28 emplois (84 000 euros). FBA à Bogny-sur-Meuse : 10 emplois (30 000 euros). UCMAI à Nouzonville : 8 emplois (24 000 euros). Les Ateliers des Janves à Bogny-sur-Meuse : 6 emplois (19 000 euros). RBN aux Mazures : 5,5 emplois (16 500 euros). Sarl Arthur à La Grandville : 5,5 emplois (16 500 euros). Sefac à Monthermé : 5 emplois (16 000 euros). Efibat à Secheval : 4 emplois (12 000 euros). Plimetal à Tournes : 4 emplois (12 000 euros). Pire Usinage et Mécanique aux Hautes-Rivières : 2 emplois (6 000 euros). UTN à Thilay : 2 emplois (6 000 euros). PCS à Deville : 1 emploi (3 000 euros). Eyrard à Monthermé : 1 emploi (3 000 euros). FD FAB à Sormonne : 1 emploi (3 000 euros).
Total des emplois créés, renforcés ou sauvegardés : 119. Aide globale injectée à ce jour : 108 000 euros.

Les modalités de l'aide

L'aide pour la création ou le maintien d'emploi accordée aux entreprises sollicitant le fonds de revitalisation Ideal Standard s'élève à 3 000 ou 4 000 euros par emploi s'il concerne un ex-salarié de la société revinoise.
Le versement des subventions s'effectue à raison de 50 % au terme de la période d'essai et de 50 % à plus de six mois de présence dans l'entreprise soutenue.
Le fonds vise prioritairement les entreprises à caractère industriel ou dans des activités connexes à l'industrie.