lundi 26 mars 2012

Dix-sept anciens Porcher pointent à Pôle emploi | L'Union


REVIN (Ardennes). La fin du congé de reclassement des ex-Porcher se termine dans la pagaille et les larmes. En plus, le syndicat conteste la liste des recalés. LE congé de reclassement des anciens Porcher prennent fin dans cinq jours, le jeudi 15 mars, dans la pagaille.
Dix-sept personnes n'ont pas trouvé d'emploi et ont terminé leur formation.
Les principaux concernés n'ont pas encore reçu de lettre officielle de fin de congé de reclassement.
Les seuls qui sont renseignés sont ceux qui se sont rendus à la cellule de reclassement, voir James Thiry, le représentant syndical - qui lui possède une liste - en début de semaine.
Et souvent, les licenciés en sortent déçus sinon révoltés. « Ils ne m'ont jamais fait de proposition de travail. Et j'apprends que mon congé de reclassement ne sera pas renouvelé », témoigne M. Zeghdane, 40 ans, père de trois enfants, âgés de 2 ans et demi à 7 ans, employé à Porcher pendant 15 ans.
L'homme a bien suivi une formation de conducteur de bus à Saint-Quentin qui a pris fin le 24 février mais n'a pas reçu d'offre d'emploi de la part de la cellule Altédia « La direction d'Idéal Standard ne respecte pas le protocole d'accord, ce n'est pas normal », regrette l'homme. Résultat : à la fin de son congé de reclassement, il pointera à Pôle emploi et ne touchera « pas un rond » durant trois mois.
Face à cette situation chaotique, les nerfs de James Thiry, représentant du personnel porcher au sein de la cellule sont en boule.
« M. Jansson, directeur des ressources humaines d'Idéal Standard estime qu'il n'a pas le temps de venir à Revin pour voir les dossiers sensibles comme je le lui ai demandé la semaine dernière. Et j'estime que c'est se foutre du monde », s'étrangle M. Thiry.
Car pour le syndicaliste, rien ne va.

Aucune femme reclassée

Il n'est pas d'accord avec la liste des recalés reçue par mail il y a trois jours.
« Dans le plan de sauvegarde de l'entreprise (PSE), il était prévu que l'on pouvait discuter sur chaque dossier et ce n'est pas le cas », regrette le syndicaliste.
De plus, ils considèrent que des personnes sont radiées alors qu'elles n'ont pas reçu deux offres valables d'emploi.
« Aujourd'hui, on renouvelle qui on veut, quand on veut », estime M. Thiry.
Ceux dont le congé de reclassement ne sera pas renouvelé recevront leurs soldes de tout compte et le paiement de leurs congés, et doivent ensuite se diriger vers la case Pôle emploi.
Toutes les anciennes femmes de la multinationale de produits sanitaires sont dans ce cas de figure.
A Porcher, elles occupaient un poste bien spécifique et ont du mal à répondre aux exigences de polyvalence du marché du travail actuel, tout comme Benoît qui « préparait de la terre pour les moules ».
Benoît, 13 ans d'ancienneté à Porcher, n'a pas non plus été reclassé.
Il est lui aussi dans le flou. En attendant, il enchaîne des formations incohérentes.
Après avoir fait une formation de français et de communication, il s'apprête en effet à suivre une autre de maçonnerie.

Arlyne JEANNOT


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