jeudi 13 octobre 2016

Made in Jura se tient sans les fleurons de l’économie départementale

Les jouets, les lunettes, la plasturgie, les pipes, font partie de l’économie du Jura. Pourtant les grosses entreprises de ces différents secteurs, ne participent pas au salon « Made in Jura. »
La quatrième édition de « Made in Jura » se tient à Dolexpo, entrée Rond Point des Droits de l’Homme. Ph. Jura drone 39 380 Mont-sous-Vaudrey, juradrone.com



Made in Jura se déroule ce week-end à Dole dans le vaste bâtiment de l’ancienne usine Idéal Standard, aujourd’hui rénové. Sept ans après la dernière édition à Juraparc (Lons-le-Saunier), la surface d’exposition a doublé avec 18 000 m² dédiés à ce salon qui regroupe les acteurs économiques du Jura.

Ils sont quelque quatre cents exposants cette année. Jouets, lunettes, plasturgie, pipes, sont les activités auxquelles on pense spontanément quand on évoque l’économie jurassienne. Pourtant on constate avec surprise que ces fleurons de l’industrie locale ne participent pas à la démonstration des savoir-faire locaux. Où sont les grands noms du jouet ? Les entreprises de l’injection plastique ? Les lunetiers ? On note la présence d’une seule entreprise de Morbier. Et même s’ils ne sont plus très nombreux, pas un pipier ne participe à ce salon. « On n’y va pas parce qu’on n’a pas de clients dans le Jura », observe Roland Pidancier, directeur général d’IDMM, entreprise spécialisée dans la micromécanique à Dole. « On ne travaille pas du tout en local, mais au niveau national et international. Hormis le fait d’ancrer une image par rapport à notre activité, ça a peu d’intérêt. On était présent à Micronora il y a 15 jours, c’est beaucoup plus important pour nous. »

« L’appartenance à un territoire »

« Je ne m’intéresse pas à ceux qui ne sont pas là mais à ceux qui sont présents et je regarde pourquoi ils viennent », expose Clément Pernot, président du conseil départemental.

« Ils sont là pour plusieurs raisons : certains pour des opérations purement économiques, d’autres pour l’affirmation de ce qu’ils sont dans un territoire ou encore pour la promotion de leur entreprise. Il faut analyser la situation : Smoby a été repris par un groupe allemand, Jeu Jura, par un groupe parisien… Et je ne peux pas vous laisser dire qu’il n’y a pas de grandes entreprises, en termes de sous-traitance mécanique, il y a les plus belles entreprises du secteur qui viennent assurer leur savoir. Elles ne vont pas faire un contrat sur le salon mais elles sont là pour présenter leurs métiers aux Jurassiens. »

Clément Pernot se dit « heureux » : « quand on avait lancé l’idée l’année dernière, plus de deux cents chefs d’entreprise s’étaient montrés intéressés. » Et le chef de file du département de poursuivre « C’est rare d’avoir des organisations où le monde économique n’expose pas seulement dans un échange économique mais aussi dans une logique de vie, dans l’affirmation d’une appartenance à un territoire. »

C’est maintenant aux visiteurs de se faire un avis, le salon ouvre pendant quatre jours et l’entrée est gratuite.

Nathalie Bertheux

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire