samedi 1 février 2014

Succès aux prud’hommes des ex-Porcher

REVIN (08). Depuis, la tour de l’usine a été rasée et l’ensemble du site industriel racheté par la commune de Revin, qui va tenter de faire de cette friche une zone de redynamisation, pour un euro symbolique… Depuis, moins de la moitié des anciens salariés ont retrouvé un travail pérenne.

Mais vendredi, environ trois ans après que les portes de l’entreprise se soient fermées, les quelque 120 ex-employés de Porcher Revin ont enfin obtenu un début de réconfort : la justice prud’homale a considéré le licenciement de 110 d’entre-eux comme « sans cause réelle et sérieuse ».

Elle s’est, en revanche, déclarée incompétente pour ce qui concerne la dizaine de salariés protégés (élus du personnel), l’administration ayant, en effet, en son temps validé leur licenciement. En ce qui les concerne, un autre combat procédural va donc commencer.

Question de périmètre

L’avocat Philippe Brun qui s’est dit satisfait vendredi soir de ce jugement (pour les 110 salariés) avait contesté notamment la cause économique avancée par Ideal Standard, le géant du sanitaire, propriétaire d’alors.

« Le groupe multinational avait limité à la France son analyse alors qu’il est présent dans plusieurs pays européens. Le périmètre de son argumentaire économique était donc à l’évidence erroné… », estime l’avocat. Ce dernier avait également plaidé l’absence ou en tout cas l’insuffisance des offres de reclassement.

Vendredi, les attendus du jugement n’étaient pas encore connus. On ignore donc le montant des indemnités et dommages fixés. Et évidemment, un appel est possible. Par ailleurs, d’autres procédures sont encore en cours concernant l’exposition à l’amiante des anciens salariés.

Par Philippe Mellet

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